Le Vice-Président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (Otjm), Beha Eddine Errabi, a appelé les internes à boycotter le choix des lieux des stages d’internat dans les hôpitaux du Grand-Tunis, Nabeul et Bizerte, qui débuteront en janvier 2025.
Cette décision intervient suite à l’absence d’accord entre l’Otjm, le ministère de tutelle et la faculté de médecine de Tunis sur la nécessité de trouver une solution pour pourvoir au nombre insuffisant de médecins dans les établissements hospitaliers.
Cette pénurie de médecins a, en effet, tendance à entraîner une surcharge de travail supplémentaire ainsi qu’une augmentation du nombre d’heures de travail pour les internistes qui effectuent leurs stages dans les services hospitaliers, a souligné Errabi sur une chaîne de radio privée.
La situation pour les internistes est d’autant plus préoccupante que leur nombre a baissé d’un tiers passant de 490 en 2023 à 330 en 2024 ce qui va aggraver le problème de l’insuffisance du nombre de médecins dans les établissements hospitaliers et accentuer la détérioration des conditions de stage pour les internes dans les hôpitaux.
Malgré le cri de détresse de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins qui déplore les cas de dépression et de surmenage chez plusieurs jeunes médecins exposés à une surcharge de travail élevée, la faculté de médecine n’a pas répondu favorablement à leurs recommandations.
Le médecin a fait savoir que le nombre d’heures de travail pour un interne ayant achevé ces cinq ans d’études en médecine et qui effectue un stage dans un hôpital est de 100 heures par semaine contre une moyenne de 48 heures dans les autres pays.